Origines des TCC
Les Thérapies Comportementales et Cognitives se sont développées progressivement en France depuis les années 1970, mais les premiers travaux dans les pays anglo-saxons remontent à la fin des années 1950.
Les TCC sont de plus en plus connues et reconnues tant des professionnels de la santé que du grand public. Ces thérapies ont fait la preuve de leur efficacité pour de nombreux troubles psychiques. (Rapport Inserm 2004)
Elles sont basées sur la démarche scientifique expérimentale et elles sont validées par de nombreuses études scientifiques.
Spécificité des TCC
- L’accent est mis sur les causes actuelles du comportement problème
- La durée de la thérapie est limitée dans le temps
- Le style est collaboratif entre le patient, expert de son trouble, et le thérapeute expert des mécanismes sous jacents au trouble.
Fonctionnement des TCC
L’ Analyse Fonctionnelle
Le thérapeute et le patient vont ensemble appréhender le problème, en recherchant ce qui le déclenche et le maintient. Ceci s’appelle l’analyse fonctionnelle.
L’analyse fonctionnelle permet de proposer des hypothèses sur le fonctionnement actuel du trouble et d’avoir sous la forme d’un schéma tous les éléments gravitant autour. A la lecture de cette analyse, le patient, guidé par le thérapeute, pourra proposer des pistes thérapeutiques et les actions qui en découlent.
Emotions, Cognitions et Comportements :
Les TCC se basent sur le modèle suivant :
Ce modèle montre l’interaction entre nos émotions, cognitions et notre comportement.
Quand on vit une situation, on traduit les éléments que l’on reçoit, en fonction de notre humeur, état d’esprit du moment. Ce n’est pas la réalité qui engendre chez nous tel ou tel comportement mais la façon dont on interprète cette réalité en fonction de nos cognitions, de notre personnalité, de notre culture…Face à une situation, gardons à l’esprit qu’il y a toujours plusieurs interprétations possibles.
Des exercices à réaliser
Les TCC se proposent d’agir sur les 3 sphères: émotions, cognitions et comportements. Ceci se fera au moyen d’exercices à réaliser.
Sur un plan émotionnel, par exemple, on va réaliser des techniques de relaxations, des techniques respiratoires, la cohérence cardiaque…
Sur le plan cognitif, on pourra, par exemple, remplir un agenda avec les situations difficiles vécues, les émotions ressenties, les pensées …
Sur un plan comportemental, on réalise ce que l’on appelle des taches d’exposition. Dans les cas de phobie, par exemple, cela consiste en une exposition à l’objet phobogène de façon progressive. Ceci doit être réalisé de nombreuses fois, de façon, à ce que l’anxiété ressentie diminue en durée et en intensité et à ce que le phénomène de plasticité cérébrale se mette en place.
La plasticité cérébrale consiste en la modification de circuits nerveux. Il existe une réorganisation des circuits de notre cerveau en fonction de ce que nous apprenons ou au contraire délaissons.
Il est avéré aujourd’hui que les TCC agissent sur la plasticité neuronale. A force de répéter une nouvelle façon de penser ou d’agir, on reprogramme notre cerveau.
Lors de la démarche thérapeutique, il est nécessaire de s’exposer afin de créer de nouvelles connexions neuronales bénéfiques. Mais c’est la répétition qui va renforcer ces connexions de façon à ce qu’elles deviennent solides.
Il faut donc répéter ces expositions progressivement, puis régulièrement, de manière à ancrer le nouveau comportement dans une routine.